poésiedusemeur

poesies en vers et en prose d'un semeur de mots

posté le 08-10-2013 à 23:46:24

Le Chemin Vert

 

 

 

 

 

 

Connaissez vous le chemin vert

Celui qui borde l'océan

Cet océan n'est pas la mer

Il est fait d'or et puis d'argent


Sur ce chemin vous trouverez

Comme limite à l'horizon

Une maison enluminée

D'une présence en demi ton


La porte s'ouvre et des couleurs

Semblables à celles de l'arc en ciel

Mélent le plus et le meilleur

Au triste son du violoncelle


En pénétrant dans le couloir

Vous découvrez le lutin bleu

Debout les yeux dans le miroir

Regard d'enfant, les larmes aux cieux


Car ce lutin aux cheveux clairs

N'est pas un bel indifférent

Il porte en lui un coeur de verre

En mille oraisons de diamants


Il ouvre en vous tant de questions

Tant de mystères inavoués

Que dans le jeu de l'émotion

Vous ne pouvez lui résister


Son âme est pure comme l'eau vive

A chaque instant prêt à s'offrir,

Tel un ami et sans esquive

A faire le bien ou le moins pire

 

Il a pour lui le choix des mots

Pesés, choisis sans se tarir 

Et la chaleur de ses propos

Ouvre le Verbe et ses plaisirs

 

Aujourd'hui vieux jeté à terre

Sur les murs froids de ma prison

Je croise encore le chemin vert

Dessiné là en contre- fond

 

Au bout du quai , les aurevoirs

La foule est là, le grand adieu

C'est en montant dans la nuit noire

Que je le vois, mon lutin bleu


 

 

 

 


 


Commentaires

 

1. Misscalimero  le 09-10-2013 à 08:05:51

coucou!!
tellement de "couleurs" qu'on peut voir le tableau en lisant ton texte! c'est magnifique! mais ça, inutile que je le dise, je dis toujours la même chose quand je viens te lire lol
trés beau...trés doux! merci du partage!!
bisooous

2. colea  le 09-10-2013 à 14:17:13  (site)

Que c'est beau, merci pour ce poème.

 
 
 
posté le 06-10-2013 à 14:11:40

Matin

 

 

 

 

 

 

Je n'ai rien décidé, tout se décide ailleurs

Plus rien ici n'est vrai que ce vrai qui m'obsède

Allongé et meurtri par les coups du sabat

Je l'attends sans rien dire, rien ne dit qu'elle viendra

 

Je suis seul ce matin, dans ce lit sans attrait

Froid, terrifiant, sinistre, je le scrute ennemi

Compagnon de l'absence, nocturne cauchemardesque

Il garde en lui l'instant des rêves indigestes

 

Amour reviendras-tu flairer mon corps à nu

Cette nuit je t'espère avide et résigné

Prendra-tu haletant mes sources d'espérance

Pour les jeter demain dans le froid de l'errance

 

Attendre c'est tout dit, attendre mais pourquoi

Et pour qui mon ami et pour quelle raison

Je ne sais plus vraiment, je scrute lancinant

L'horizon vertical des esprits malfaisants 

 

Faut-il toujours donner sans jamais recevoir

Sacrifier cœur battant son corps à tous les vents

Accepter sans mot dire l'horreur, l'indifférence

Et s'enivrer d'instincts, de plaisirs, d'attirances

 

J'aime entendre enfiévré ce râle qui dévore

Paralyser celui que la sève ensorcelle

Ecouter se débattre au son des cœurs battants

Les sentiments charnels en vents tourbillonnants

 

J'ai l'audace de croire, innocent mais lucide

Que demain dans ce lit au bord du précipice

L'ardente et passionnée, maîtresse énamourée

Saura revivre enfin le présent sans passé

 


Commentaires

 

1. Misscalimero  le 06-10-2013 à 15:23:55

bonjour!
sublissime texte!! attendre, esperer...Que sommes nous sans ça...Personnellement j'apprend encore la patience! j'ai du mal, attendre sans avoir de reponse me fait peur, me fait imaginer le pire, l'oublie! mais j'y travaille! et surtout j'ai l'espoir! espoir que la passion existe encore! et c'est bien connu, l'espoir fait vivre! lol
bon dimanche!
bisoooous et encore merci pour cette petite perle!

2. colea  le 07-10-2013 à 11:18:28  (site)

"Attendre quoi? le flot monter, le flot descendre, ou l'absente, qui sait?" (je crois de Tristan Corbière, cité de mémoire)
Toujours de très beaux textes, merci!

 
 
 
posté le 01-10-2013 à 15:27:32

Osmose


 



Osmose acidulée agrippe dans tes bras

Ces deux êtres de feu qui se disent tout bas

Unis mais séparés par des vies d'aléas

Qu'il vaut mieux être deux pour jouir en aura


Ils semblent animés par les mêmes désirs

Ceux qui crèvent le ventre et accrochent l'envie

Charnelle et vivifiante, elle transcende animée

Le chant des doux amants, l'espace d'un instant


Ces moments d'émotions, ces heures de plaisir

Donnent alors au sucré un avant goût de miel

Aux années finissantes, à celles qui commencent

Aux portes de la ville ils se sont retrouvés


Jaillissant de nul part, lueur dans le regard

Ce frisson, cette voix qui les poussent l'un à l'autre

Dans un élan suave ils s'entrainent enfin

Vers les pays des fées où les esprits s'envolent


Ils s'emmêlent, s'entremêlent et se découvrent enfin

La bouche dans le coeur, le baiser sur les reins

Le désir éclaté, les sens arque boutés

La passion explosée, l'ultime exorcisé.


Immortel est le temps qui ne se compte pas

Les heures, les secondes les renvoient malgré tout

A la fatalité

Le train siffle la fin des chaudes retrouvailles


La fenêtre baissée, il lui dit au revoir

Il accroche ses yeux, les bleus du souvenir

Rien ne peut l'empêcher, il sait qu'elle doit partir

La vie est ainsi faite, rien à faire elle s'en va


Son parfum d'élixir pour l'aider à survire

Son image effacée par le train qui démarre

Sur le quai solitaire, il ne reste plus rien

Que les pas désoeuvrés d'une ombre qui s'enfuit

 


Commentaires

 

1. misscalimero  le 01-10-2013 à 19:40:22  (site)

bonsoir
ce texte est magnifique!!! qui ne rêve pas de vivre un instant une telle osmose, un tel desir, une telle passion....Même si le départ est déchirant, il doit etre si bon de sentir son coeur vivre si fort un court instant...
Merci pour ce beaux portrait de passion!
bonne soirée
bisooous

 
 
 
posté le 30-09-2013 à 23:00:28

Loup y es-tu ?

 

 

 

 

 

 

Je vais où le vent me dévore

Sur le sommet des amours morts

Je sais que l'on tape au dehors

Loup y es-tu, que fais-tu ?


Si l'homme que j'attends peut-être

Me trouve assise à la fenêtre

C'est que je suis dans le mal-être

Loup y es-tu, que fais-tu ?


De lui je porte les tourments

Des jeux brûlants de mes vingt ans

De ceux qui font passer le temps

Loup y es-tu, que fais-tu ?


J'ouvre la porte des ramages

Mais à la vue de son plumage

Je trouve l'homme un peu trop sage

Loup y es-tu, que fais-tu ?


Les bruits anciens de notre amour

Viennent grincer en un détour

Boulevard de la Tour Maubourg

Loup y es-tu, que fais-tu ?


Je ne reconnais plus nos sens

Les fruits de nos adolescences

Nos cris de la petite enfance

Loup y es-tu ? Que fais-tu ?


J'attendais là mon Peter-Pan

Pour m'envoler au firmament

Et laisser là mon bois dormant

Loup y es-tu ? Que fais-tu ?


Quelle morale pour mon ennui

Sinon que rien ne refleuri

Qu'après les jours viennent les nuits

Loup y es-tu ? Que fais-tu ?

 

 


Commentaires

 

1. colea  le 01-10-2013 à 11:00:40  (site)

je découvre votre blog, magnifiques textes, très belle musique des mots et des phrases.

 
 
 
posté le 28-09-2013 à 12:20:53

Le Phare

 

 

 

 

 

Elle avait dit tout bas

Que sa vie n'était rien

Que son coeur ici-bas

Battait avec le mien

 

Elle avait dit tout haut

Que nos corps étalés

Parlaient en mille mots

De nos envies d'aimer

 

Mais couchées ce matin

Nos deux ailes enlacées

Sauront le lendemain

Savoir se séparer

 

Qu'en est-il des jours

Qui dansent et qui sourient

Des amants de velours

De nos nuits alanguies

 

Dans le jeu du hasard

Ma vie n’est que misère

Pour atteindre le phare

Les chaos de la mer


Mais au bout du rivage

Je t’ai vu mon amour

Crier au sabordage

Du présent sans retour


 


Commentaires

 

1. wolfe  le 29-09-2013 à 10:33:29  (site)

Bonjour
Encore une magnifique poème comme je les aime!
Bonne journée!

2. Misscalimero  le 29-09-2013 à 16:28:45

coucou
OOoh que c'est beau!!! j'adore l'image des deux ailes enlacées!! tels 2 anges! j'adooore!!!
et puis malgré la mélancolie que l'on ressens, on lit une lueur d'espoir de retrouvaille à la fin! j'aime énormément ton écrit, une fois de plus!
merci du partage!!
bon dimanche
bisoous

 
 
 
 

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