Connaissez vous le chemin vert
Celui qui borde l'océan
Cet océan n'est pas la mer
Il est fait d'or et puis d'argent
Sur ce chemin vous trouverez
Comme limite à l'horizon
Une maison enluminée
D'une présence en demi ton
La porte s'ouvre et des couleurs
Semblables à celles de l'arc en ciel
Mélent le plus et le meilleur
Au triste son du violoncelle
En pénétrant dans le couloir
Vous découvrez le lutin bleu
Debout les yeux dans le miroir
Regard d'enfant, les larmes aux cieux
Car ce lutin aux cheveux clairs
N'est pas un bel indifférent
Il porte en lui un coeur de verre
En mille oraisons de diamants
Il ouvre en vous tant de questions
Tant de mystères inavoués
Que dans le jeu de l'émotion
Vous ne pouvez lui résister
Son âme est pure comme l'eau vive
A chaque instant prêt à s'offrir,
Tel un ami et sans esquive
A faire le bien ou le moins pire
Il a pour lui le choix des mots
Pesés, choisis sans se tarir
Et la chaleur de ses propos
Ouvre le Verbe et ses plaisirs
Aujourd'hui vieux jeté à terre
Sur les murs froids de ma prison
Je croise encore le chemin vert
Dessiné là en contre- fond
Au bout du quai , les aurevoirs
La foule est là, le grand adieu
C'est en montant dans la nuit noire
Que je le vois, mon lutin bleu
Je n'ai rien décidé, tout se décide ailleurs
Plus rien ici n'est vrai que ce vrai qui m'obsède
Allongé et meurtri par les coups du sabat
Je l'attends sans rien dire, rien ne dit qu'elle viendra
Je suis seul ce matin, dans ce lit sans attrait
Froid, terrifiant, sinistre, je le scrute ennemi
Compagnon de l'absence, nocturne cauchemardesque
Il garde en lui l'instant des rêves indigestes
Amour reviendras-tu flairer mon corps à nu
Cette nuit je t'espère avide et résigné
Prendra-tu haletant mes sources d'espérance
Pour les jeter demain dans le froid de l'errance
Attendre c'est tout dit, attendre mais pourquoi
Et pour qui mon ami et pour quelle raison
Je ne sais plus vraiment, je scrute lancinant
L'horizon vertical des esprits malfaisants
Faut-il toujours donner sans jamais recevoir
Sacrifier cœur battant son corps à tous les vents
Accepter sans mot dire l'horreur, l'indifférence
Et s'enivrer d'instincts, de plaisirs, d'attirances
J'aime entendre enfiévré ce râle qui dévore
Paralyser celui que la sève ensorcelle
Ecouter se débattre au son des cœurs battants
Les sentiments charnels en vents tourbillonnants
J'ai l'audace de croire, innocent mais lucide
Que demain dans ce lit au bord du précipice
L'ardente et passionnée, maîtresse énamourée
Saura revivre enfin le présent sans passé
1. Misscalimero le 06-10-2013 à 15:23:55
bonjour!
sublissime texte!! attendre, esperer...Que sommes nous sans ça...Personnellement j'apprend encore la patience! j'ai du mal, attendre sans avoir de reponse me fait peur, me fait imaginer le pire, l'oublie! mais j'y travaille! et surtout j'ai l'espoir! espoir que la passion existe encore! et c'est bien connu, l'espoir fait vivre! lol
bon dimanche!
bisoooous et encore merci pour cette petite perle!
2. colea le 07-10-2013 à 11:18:28 (site)
"Attendre quoi? le flot monter, le flot descendre, ou l'absente, qui sait?" (je crois de Tristan Corbière, cité de mémoire)
Toujours de très beaux textes, merci!
Osmose acidulée agrippe dans tes bras
Ces deux êtres de feu qui se disent tout bas
Unis mais séparés par des vies d'aléas
Qu'il vaut mieux être deux pour jouir en aura
Ils semblent animés par les mêmes désirs
Ceux qui crèvent le ventre et accrochent l'envie
Charnelle et vivifiante, elle transcende animée
Le chant des doux amants, l'espace d'un instant
Ces moments d'émotions, ces heures de plaisir
Donnent alors au sucré un avant goût de miel
Aux années finissantes, à celles qui commencent
Aux portes de la ville ils se sont retrouvés
Jaillissant de nul part, lueur dans le regard
Ce frisson, cette voix qui les poussent l'un à l'autre
Dans un élan suave ils s'entrainent enfin
Vers les pays des fées où les esprits s'envolent
Ils s'emmêlent, s'entremêlent et se découvrent enfin
La bouche dans le coeur, le baiser sur les reins
Le désir éclaté, les sens arque boutés
La passion explosée, l'ultime exorcisé.
Immortel est le temps qui ne se compte pas
Les heures, les secondes les renvoient malgré tout
A la fatalité
Le train siffle la fin des chaudes retrouvailles
La fenêtre baissée, il lui dit au revoir
Il accroche ses yeux, les bleus du souvenir
Rien ne peut l'empêcher, il sait qu'elle doit partir
La vie est ainsi faite, rien à faire elle s'en va
Son parfum d'élixir pour l'aider à survire
Son image effacée par le train qui démarre
Sur le quai solitaire, il ne reste plus rien
Que les pas désoeuvrés d'une ombre qui s'enfuit
1. misscalimero le 01-10-2013 à 19:40:22 (site)
bonsoir
ce texte est magnifique!!! qui ne rêve pas de vivre un instant une telle osmose, un tel desir, une telle passion....Même si le départ est déchirant, il doit etre si bon de sentir son coeur vivre si fort un court instant...
Merci pour ce beaux portrait de passion!
bonne soirée
bisooous
Je vais où le vent me dévore
Sur le sommet des amours morts
Je sais que l'on tape au dehors
Loup y es-tu, que fais-tu ?
Si l'homme que j'attends peut-être
Me trouve assise à la fenêtre
C'est que je suis dans le mal-être
Loup y es-tu, que fais-tu ?
De lui je porte les tourments
Des jeux brûlants de mes vingt ans
De ceux qui font passer le temps
Loup y es-tu, que fais-tu ?
J'ouvre la porte des ramages
Mais à la vue de son plumage
Je trouve l'homme un peu trop sage
Loup y es-tu, que fais-tu ?
Les bruits anciens de notre amour
Viennent grincer en un détour
Boulevard de la Tour Maubourg
Loup y es-tu, que fais-tu ?
Je ne reconnais plus nos sens
Les fruits de nos adolescences
Nos cris de la petite enfance
Loup y es-tu ? Que fais-tu ?
J'attendais là mon Peter-Pan
Pour m'envoler au firmament
Et laisser là mon bois dormant
Loup y es-tu ? Que fais-tu ?
Quelle morale pour mon ennui
Sinon que rien ne refleuri
Qu'après les jours viennent les nuits
Loup y es-tu ? Que fais-tu ?
1. colea le 01-10-2013 à 11:00:40 (site)
je découvre votre blog, magnifiques textes, très belle musique des mots et des phrases.
Elle avait dit tout bas
Que sa vie n'était rien
Que son coeur ici-bas
Battait avec le mien
Elle avait dit tout haut
Que nos corps étalés
Parlaient en mille mots
De nos envies d'aimer
Mais couchées ce matin
Nos deux ailes enlacées
Sauront le lendemain
Savoir se séparer
Qu'en est-il des jours
Qui dansent et qui sourient
Des amants de velours
De nos nuits alanguies
Dans le jeu du hasard
Ma vie n’est que misère
Pour atteindre le phare
Les chaos de la mer
Mais au bout du rivage
Je t’ai vu mon amour
Crier au sabordage
Du présent sans retour
1. wolfe le 29-09-2013 à 10:33:29 (site)
Bonjour
Encore une magnifique poème comme je les aime!
Bonne journée!
2. Misscalimero le 29-09-2013 à 16:28:45
coucou
OOoh que c'est beau!!! j'adore l'image des deux ailes enlacées!! tels 2 anges! j'adooore!!!
et puis malgré la mélancolie que l'on ressens, on lit une lueur d'espoir de retrouvaille à la fin! j'aime énormément ton écrit, une fois de plus!
merci du partage!!
bon dimanche
bisoous
Commentaires
1. Misscalimero le 09-10-2013 à 08:05:51
coucou!!
tellement de "couleurs" qu'on peut voir le tableau en lisant ton texte! c'est magnifique! mais ça, inutile que je le dise, je dis toujours la même chose quand je viens te lire lol
trés beau...trés doux! merci du partage!!
bisooous
2. colea le 09-10-2013 à 14:17:13 (site)
Que c'est beau, merci pour ce poème.