Je sens en mi-pénombre
Les tombes aux noirs corbeaux
La Ciguë est en moi
Elle me prend, me dévore
Adieu belle de jour
Adieu mes nuits d'antan
Les rondes endeuillées
Par les cris du mourant
Auront raison de tout...
Je ne m'endormirai
Qu'au fil de l'eau qui coule
Sentir encore une fois
Les odeurs du plaisir
Je vous quitterai donc
Sans maudire, sans médire
Je n'en veux qu'à moi-même
Qu'à la sotte bêtise
Courir encore une fois
Les pieds nus sur la grève
Le visage baigné des embruns de l'ivresse
Lever la main au ciel
Défier les éléments
Voler comme un oiseauPlaner aux grès du vent
Mais je tombe....
Comme une branche morte
Sur les feuilles d'automne
Comme un vieillard hideux
Rongé par les escarres
Le poison fait son oeuvre
Je vois déjà le trou
Je fracasse les restes
D'une vie d'infamie
J'abandonne aux charognesCe corps ignominieux
Que disparaissent enfin
Les traces du venin
Brûlez cette carcasse
Jetez les cendres au feu
Gardez ce qu'il en reste
Un souvenir heureux.....
Commentaires
Tel Prométhée brandissant le poing contre les dieux...
Merci pour tous ces beaux textes.
bonsoir!
whou pas trés gai...Mais c'est drole comment on vit l'histoire quand tu l'ecris! on peut sentir le poison dans le sang! j'adore!
merci pour ce bon moment, même s'il n'est pas des plus optimiste...Quoi que...
bisous
Juste un merci pour assumer une virilité aussi sensible.